Les prévôts d’Uren ont un double rôle : en temps de paix, ils assurent la justice à Tir-Na-Bor, mais en temps de guerre ils sont tout à fait capable de prendre les armes pour accompagner leurs frères au combat.

Contrairement à Elghir, dont le rôle se limite nécessairement à l’appel de miracles faute de caractéristiques suffisantes, le prévôt est très bien armé pour le corps à corps, au point qu’il est même faisable de le jouer sans miracle.
Pour 6pa de plus qu’un khor, il perd quelques points de résistance, mais dispose sinon des mêmes capacités de combat. En plus, il contre-attaque et gagne un point d’initiative. Mais surtout, il est possédé : combiné avec dur à cuire, ça fait une figurine difficile à blesser et qui ensuite subit moins de mali de blessures ! Il reste donc efficace longtemps, même si avec 3/5 en attaque/force il ne fera sans doute guère de dégâts (c’est le contrecoup du fait de combattre avec une épée qu’on ne peut pas sortir de son fourreau…). Utilisez le en tandem avec un combattant qui frappe fort et qui pourra ainsi placer tous ses dés en attaque.

Outre cette bonne tenue au corps à corps, le prévôt peut bien sûr appeler quelques miracles. Une particularité de Tir-Na-Bor est que le moine-guerrier ne sert pas le même Dieu que le personnage dévot, puisque le prévôt est dévoué à Uren alors qu’Elghir reçoit ses miracles d’Odnir.
L’inconvénient est que chacun a des miracles réservés auxquels l’autre n’a pas accès, mais ça permet d’un autre côté de justifier l’utilisation d’Elghir envers et contre tous ses défauts. Concernant le prévôt, il a accès à pas mal de miracles avec un point d’altération et un destruction (n’oubliez pas cependant que les miracles des Chemins du Destin lui sont interdits). Cela dit, comme pour Elghir d’ailleurs, le tout est quasiment injouable à cause de la difficulté des miracles qui pousse à jouer une grosse masse de bougres, sans pour autant être sûr de réussir (même entouré de 9 bougres, il faudra un 3+ pour passer un « petit » miracle difficulté 7…).
Pour résumer, voici les seuls miracles sympathiques et relativement peu chers que le prévôt peut prétendre appeler sur une partie normale, c’est-à-dire s’il dispose de 2/3 points de foi : Arbitrage divin et Protection d’Uren. Il y aurait aussi Eviction des imposteurs, mais il commence à être cher pour un effet pas garanti.

En gros, le prévôt est parfaitement sortable sans miracle, et ses points de foi pourront toujours lui servir à une éventuelle censure. Et puis il dispose de ses capacités spéciales qui, si elles n’ont pas autant d’intérêt que celles d’autres moines-guerriers (voyez le Vicaire de Dirz ou dans une moindre mesure le Magistrat du Griffon), restent tout à fait acceptables.
D’une part, pour chaque nain dans son aura de foi au début de la phase de mouvement, il gagne +1 en courage jusqu’à la fin du tour. C’est pas super utile, mais bon : entouré de bougre, rien ni personne ne le fera fuir (sauf pour les adeptes des 1).
D’autre part, et là ça devient intéressant, il fait relancer les jets de vapeur aux figurines amies et d’Uren qui ont subi un incident dans son aura de foi. Bien placé sur le champ de bataille, il peut vous stabiliser d’un coup toutes vos chaudières d’Uren, qui restent encore malheureusement trop peu nombreuses. Mais entre le Fils, le prévôt et les thermo-guerriers, on a déjà de quoi se faire une petite compo d’Uren en 200pa, rien que pour le plaisir.

Au final, une figurine à jouer avant tout pour le corps à corps et pourquoi pas avec un petit miracle. S’il est loin d’être indispensable, le prévôt permet de combler un manque de l’armée : une troupe polyvalente entre le khor (21 P.A.) et les thermo-guerriers (32 P.A.).

« Uren m'a dévoilé ton funeste destin. »